Raymond Morin

Entreprendre le virage à l'ère numérique

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GENERATION C : Comprendre l’ABC du XYZ

12 septembre 2014 par Raymond

Des Boomers à la Génération ALPHA

Par Raymond Morin (Publié le 12 septembre 2014 – Mis à jour – 24 juin 2015) 

Lorsque j’ai adopté le virage du World Wide Web, en 1994, je venais également de fonder une famille. J’étais dans la mi-trentaine, et je travaillais à mon compte comme consultant en financement et en stratégie de développement pour des entreprises en démarrage. Depuis quelques années, j’entrevoyais la révolution majeure qui se dessinait avec le Web pour les entreprises et les professionnels.  Maintenant, avec deux jeunes enfants, je me questionnais aussi sur l’impact qu’allaient avoir les nouvelles technologies sur tous les aspects de notre vie de famille, et sur leur évolution.

Les Echo-Boomers et les jeunes boomers : plus proches qu’on peut le penser

The_Bureau_textDepuis le début des années 90, on observait déjà divers changements chez les nouvelles générations à cause de leur utilisation grandissante des nouvelles technologies.  Mark Prensky, auteur et conférencier réputé, commentait régulièrement ces changements qu’il observait chez ses étudiants à l’université. Il remarquait d’importants changements chez les jeunes de sa classe au fur et à mesure qu’ils se familiarisaient avec les nouvelles technologies. Leurs rapports avec la recherche, l’acquisition et l’assimilation de l’information et des connaissances se transformaient. Dans son ouvrage, «Digital Natives, Digital Immigrants», il décrivait la génération suivante (celle née après 1994 et l’avènement du World Wide Web) comme la toute première génération de l’ère numérique, ayant grandi et évolué depuis le berceau avec le Web, les jeux vidéo, les téléphones cellulaires et les supports numériques.  (Voir Génération C – Le règne des consommateurs branchés).

C’était il y a vingt ans.  Et, bien qu’ils ne soient pas nés directement avec une télécommande de jeux vidéo dans les mains, Justin et Félix furent néanmoins plongés très tôt dans l’univers des nouvelles technologies.  Dans ce contexte, même s’ils faisaient partie des dernières cohortes de la génération Y, ils se rapprochaient davantage de la nouvelle génération Z.  Aujourd’hui, ils se retrouvent entre les deux générations, dans une sorte de zone tampon du choc des générations ; une micro-génération que l’on nomme les Echo-Boomers. On leur colle cette étiquette parce que leur situation actuelle apparaît un peu comme le reflet ou l’écho (en accéléré) de ce qu’ont vécus bien avant eux les jeunes boomers de la fin des années 50, début des années 60. Comme les Echo-Boomers, les jeunes boomers se sont retrouvés plongés dans d’importantes révolutions sociales et technologiques. Les nouvelles technologies de communications, notamment la télévision, ouvraient la porte à la mondialisation de l’économie et fournissaient un accès privilégié à l’information.

Massivement engagés dans les changements sociaux de l’époque, les jeunes boomers (nés entre 1956 et 1962) ont alors choisis, comme les Echo-Boomers le font aujourd’hui, de retarder les familles, pour se consacrer à leur cause.  Mais, l’utopie des grandes révolutions a vite fait place à la désillusion de la génération ¨No Future¨ (la génération X (née entre 1963 et 1979)).  Aujourd’hui, ce que vivent se rapproche à plusieurs niveaux de ce qu’ont vécus les jeunes boomers durant les années 70 et 80. Dans le cycle des générations (quatre générations qui se succèdent), il est tout à fait normal qu’un choc générationnel survienne entre chacune d’elles.  Les jeunes boomers l’ont vécu, coincés entre les Baby-boomers et la génération X.  Tout comme le vivent aujourd’hui les jeunes Echo-Boomers.  Leurs situations se ressemblent beaucoup plus qu’on ne pourrait le croire.  Ils ont vécus les guerres, les crises économiques et les grands changements sociaux.

(Image : Russel Music Reviews – Echo Boomer EP)

Le défi des nouvelles générations à venir

The ABC of XYZDans son ouvrage >The ABC of XYZ : Understanding The Global GenerationsMark McCrindle tente d’expliquer comment se créent les chocs entre générations, en décrivant les cycles générationnels du dernier siècle,  avant l’ère numérique. Il décrit le cycle du dernier siècle de la façon suivante :

  • La génération silencieuse (1929-1945) – Les artistes: Indécis et émotionnels, ils ont grandis en pleine crise, surprotégés par leurs parents. Ils se sont vite repliés sur eux-mêmes, et ont développés de nouveaux univers pour fuir la crise économique et la guerre.
  • Les baby-boomers (1945-1962) – Les prophètes: Moralisateurs, acharnés, ils vivent à travers leurs valeurs, et sont prêt à se battre pour défendre leurs idées. Idéalistes, utopiques et évangélisateurs innés, ils doivent cependant lutter avec la désillusion de leurs rêves.
  • La génération X (1962-1978) – Les nomades: Cyniques, ils sont plus pragmatiques, mais en même temps plus aventureux. Ils ne craignent pas d’abandonner certains acquis en cours de route, pour vivre de nouvelles expériences plus enrichissantes.  
  • La génération Y (1978-1994) – Les héros: Énergiques et curieux, ils ont toujours été le centre d’intérêts de leur entourage, Leur réussite personnelle est leur principal objectif.  C’est l’ère du ¨selfie¨ et de l’Egocasting.  

Aujourd’hui, les jeunes ont une approche multi-tâches naturelle, presque innée. Pour eux, le téléphone cellulaire est devenu une extension de leur personnalité, et le Web leur appartient. Leur vie réelle est presque formatée à partir de leur vie digitale. Enfants de la génération X (et des plus vieux de la génération Y), ils sont nés après la chute du Mur de Berlin, et ont vécu leur adolescence durant les premières années du nouveau millénaire.  Ils ont connu la tragédie des attentats du 11 septembre 2011, les catastrophes naturelles à répétition, et la crise économique globale de 2008-2009. Plus récemment, ils se retrouvaient à l’avant-scène du mouvement d’Occupy Wall Street, du Printemps Arabes et des mouvements de contestations étudiantes un peu partout dans le monde.  Tout ça me rappelle ma jeunesse!

Durant les années 60-70, les protestataires défendaient les vertus de la paix et de l’amour, célébraient la contre-culture de la jeunesse, et rêvaient de grands changements sociaux. Durant les années 70, pour les jeunes boomers de mon époque, la révolution sociale des nouvelles générations s’est traduite par des manifestations contre la Guerre du Vietnam aux USA, tandis qu’au Québec, nous traversions la Crise d’Octobre, et les mesures de guerre… Durant les années 80, c’est encore un mouvement étudiant qui s’est trouvé à l’origine, justement, de la chute du Mur de Berlin, et de la Russie (voir Printemps de Prague). Selon la théorie de McCrindle, les nouvelles générations, Z (1995-2011) et ALPHA (2012-2028), s’inscriront normalement dans le cycle générationnel, au début de la chaîne, remplaçant la génération silencieuse d’une part, et les baby-boomers, par la suite. Or, si l’on se fie à cette théorie, ces nouvelles générations partageront donc, en quelques sortes, l’expérience de leurs prédécesseurs, et le cycle générationnel recommencera.  Dans cette optique, les nouvelles générations auront tout un défi à relever. L’héritage que les générations précédentes leur laisse n’est guère prometteur d’un bel avenir.  Aujourd’hui, les jeunes ont une influence démographique et sociale d’autant plus importante qu’ils représentent plus de 50% de la population mondiale. Dans moins de dix ans, ils constitueront plus de la moitié de la main-d’oeuvre active.  Or, si notre société n’est plus en mesure d’offrir à ces jeunes un avenir stable et sécurisé, c’est tout le système économique actuel qui s’en trouvera ébranlé.

Le chômage chez les jeunes ; une bombe en puissance!

Dans un article paru peu de temps après «Occupy Wall Street», The World’s Unemployed Youth : Revolution In The Air ? , l’auteur et conférencier canadien Don Tapscott soulève que le chômage chez les jeunes générations est une véritable bombe en puissance. Et, il a raison. Actuellement, un peu plus du quart des jeunes canadiens et américains ne trouvent pas d’emploi.  En Angleterre, les jeunes de 16 à 24 ans représentent plus de 20 % des chômeurs du pays, soit plus de 1 million de jeunes adultes sans travail. Ailleurs, en Europe, le taux de chômage chez les jeunes grimpe jusqu’à 50 % en Espagne, et 60 % comme en Grèce.  Aux Etats-Unis, ils représentent plus du quart de la population (25,9%) et même s’ils commencent à peine à arriver sur le marché du travail, près de 60% se révèle inquiet pour leur avenir. Trois jeunes sur quatre de la Génération Z se disent préoccupés du sort de la planète.  60% souhaitent que leur travail ait un impact sur le monde.

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(Image : LesCrises.fr – Olivier Berruyer – Source : EuroStat)

Faire de l’employabilité des jeune la première priorité des entreprises

Aujourd’hui, les jeunes Echo-Boomers et la génération Z sont beaucoup plus cyniques face à l’avenir. Ils tournent carrément le dos au système de la société, qu’ils rejettent en bloc.  Non seulement, ils vivent une crise de chômage sans précédent, mais ils sont aussi les témoins impuissants des rêves brisés de leurs parents, des mauvais traitements de leurs grands-parents, et de toutes les injustices sociales et de la corruption organisée des dirigeants. Aujourd’hui, la jeunesse garde le doigt sur la gâchette du Web ; le plus redoutable outil de changements. Comme elle l’a démontré à plusieurs reprises au cours des dernières années, notamment avec le Printemps Arabe, qui aura fait plié plusieurs gouvernements, et où Facebook, Twitter et YouTube ont joué un rôle majeur.

Or, si nous ne prenons pas actions dès maintenant, ce qui se passe aujourd’hui aura de très sévères répercussions au cours des prochaines décennies. Les entreprises doivent faire de l’employabilité des jeunes générations leur première priorité. Nous devons réinventer nos institutions d’enseignement, et mettre en place de nouveaux modèles de financement et de gouvernance, pour nous adapter aux nouveaux paradigmes économiques qu’impose désormais l’ère numérique dans laquelle nous évoluons. Nous devons cesser de mettre des bâtons dans les roues des nouvelles générations, et de tenter de tout contrôler, et plutôt leur remettre les clés de l’entreprise. Nous devons les engager dès le départ dans le processus de transformation, et tout mettre en oeuvre pour favoriser l’éclosion de leur créativité et de leurs passions dans leur milieu de travail.

Qu’en pensez-vous? Croyez-vous que l’employabilité chez les jeunes doit devenir une priorité pour les entreprises? Que les milieux de travail doivent être désormais à leur image? Partagez vos commentaires et vos expériences? Comment intégrez-vous les jeunes dans votre milieu de travail?

 

Catégorie(s) : Baby Boomers, Génération ALPHA, Génération C, Génération X, Génération Y, Génération Z Étiqueté : Boomers, echo-boomers, ère numérique, generation ALPHA, Génération silencieuse, generation X, generation Y, generation Z, jeux vidéo, Marc Prensky, Mark McCrindle, nouvelles technologies, supports numériques, téléphones cellulaires

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