Raymond Morin

Entreprendre le virage à l'ère numérique

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Génération C : Vers un ¨boom¨ de l’entrepreneuriat indépendant

11 décembre 2016 par Raymond

Par Raymond Morin 

Les nouvelles générations favorisent l’entrepreneuriat

Le déclin graduel des industries traditionnelles, et l’incertitude économique de la dernière décennie, ont entrainés une diminution dramatique des effectifs au sein des entreprises et des organisations, qui a affecté plus particulièrement les milléniaux. Avec l’arrivée des premières cohortes de la nouvelle Génération Z sur le marché de l’emploi, les problèmes d’employabilité n’ont fait qu’empirer.

(Source : PIGE.quebec)

(Source : PIGE.quebec)

Frustrés par le retard des organisations à s’adapter à la transformation numérique, et à leur offrir des conditions qui leur permettent de se réaliser, les nouvelles générations ont adoptés massivement l’entrepreneuriat indépendant. Ils ont démarré leur entreprise, ou se sont lancés à leur compte comme professionnels, consultants ou contractuels.

Encouragés par leur succès, et motivés par les nouvelles opportunités qu’offrent l’ubérisation des services et la portée des réseaux sociaux, les générations précédentes n’ont pas tardées à les imiter. Les plus jeunes boomers profitent de leurs acquis et prennent une pré-retraite pour réaliser leurs vieux rêves, tandis que ceux de la Génération X, qui patientaient dans l’anti-chambre des postes décisionnels recherchent un meilleur équilibre travail/famille, et choisissent de se lancer en affaires.

Aujourd’hui, on assiste à un véritable ¨boom¨ de l’entrepreneuriat. Les espaces de co-travail émergent partout dans le monde (WeWork compte déjà plus de 75 bureaux dans 23 villes, et s’installera bientôt à Montréal), et les plateformes de places de marché de niche (marketplace) pour professionnels se multiplient en ligne. Avec tous les avantages qu’apportent les applications mobiles collaboratives et le travail à distance, se lancer en affaires comme entrepreneur indépendant, ou se partir à compte comme consultant ou pigistes contractuels, se révèlent désormais des options très alléchantes.

La montée des entreprises indépendantes et des travailleurs autonomes

Au Canada, en 2012, les statistiques gouvernementales relevaient déjà plus de 1 million de petites entreprises de moins de 100 employés, et on dénombrait 2,67 millions de travailleurs indépendants, soit plus de 15% des emplois. Au Québec, on estime ce nombre à un peu plus de 750 000 personnes, et on prévoit une hausse de 4 à 5 % par année jusqu’en 2020.

independent_workers_infographic-290x300En 2015, aux Etats-Unis, on dénombrait plus de 57 millions d’indépendants, composés d’entrepreneurs indépendants (+/- 37 millions), et de travailleurs autonomes, de contractuels et de pigistes (+/- 20 millions), qui génèrent ensemble plus de 1000 millions $US. D’ici 2020, on estime qu’ils représenteront plus de 40% de la population qui occupera un emploi chez nos voisins du Sud.

De plus, selon Upwork\Freelancers Union, 24% de la population obtient des revenus de l’économie du partage, avec Uber, Airbnb, et Etsy, entres autres. Et, selon le récent rapport de LinkedIn, Talent Buzz 2016, le métier d’entrepreneur indépendant arrive en tête de liste avec 13% de nouveaux propriétaires, suivi de la gestion de projets, la consultation professionnelle, l’immobilier et la finance.

L’impact démographique des nouvelles générations

Depuis 1994 – 1995, l’impact démographique et économique des nouvelles générations n’a pas cessé non plus de se confirmer. Actuellement, la société connaît un nouveau boom démographique, encore plus important que celui des baby-boomers durant les années 50-60. Et, selon les plus récentes études des Nations Unies, cette situation se poursuivra jusqu’en 2100 ; malgré le vieillissement de la population, l’Amérique du Nord connaîtra une croissance régulière de sa population (passant de 396 millions d’habitants en 2015, à près de 500 millions en 2100), mais c’est en Afrique que le boom démographique aura les répercussions les plus sérieuses, avec une explosion des naissances de 1,2 milliards (2015) à 4.4 milliards (2100).

meet-generation-z-forget-everything-you-learned-about-millennials-3-638-300x225Actuellement dans le monde, les jeunes de la Génération Y (nés entre 1980 et 1996) représentent déjà près de 2 milliards d’individus, soit plus du quart de la population. En 2015, aux Etats-Unis, c’est officiellement devenu le groupe démographique le plus important, avec près de 77 millions de jeunes de moins de 35 ans (selon le US Census Bureau). Avec l’arrivée de la Génération Z, estimée à un peu de 65 millions d’individus, les nouvelles générations représenteront plus de 140 millions d’américains d’ici 2030.

Ensemble, ces deux générations constituent déjà un marché important pour le commerce en ligne. En 2015, elles ont dépensés plus de 600 milliards $US, et on prévoit que les achats en ligne des jeunes de moins de 35 ans atteindront plus de 1,5 trillions $US d’ici 2020 (selon une étude de la Standard and Poor’s).

Dans ce sens, la précarité actuelle du marché de l’emploi et l’endettement des jeunes (85% des jeunes de moins de 35 ans ont accumulés en moyenne plus de 10 000 $ de dettes, selon une étude de BMO) représentent des empêchements majeurs à leur autonomie financière, les encourageant davantage à se lancer à leur compte.

Le chômage chez les jeunes : une bombe à retardement !

Dans un article paru peu de temps après l’événement Occupy Wall Street en 2011, intitulé «The World’s Unemployed Youth : Revolution In The Air ?», l’auteur et conférencier canadien Don Tapscott soulevait que le chômage chez les jeunes générations représentait déjà une bombe à retardement. Un peu plus du quart des jeunes canadiens et américains ne parvenaient pas à trouver emploi. En Angleterre, les jeunes de 16 à 24 ans représentaient plus de 20 % des chômeurs du pays, soit plus de 1 million de jeunes adultes sans travail. Ailleurs, en Europe, le taux de chômage chez les jeunes grimpait jusqu’à 50 % en Espagne, et 60 % comme en Grèce.

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Déjà en 2008-2009, la situation économique et géopolitique mondiale et le boom démographique des nouvelles générations, entrainaient une restructuration majeure des organisations et une diminution des effectifs, menant à un étranglement du marché de l’emploi, dont les premières cohortes de la Génération Y en subirent les conséquences. Depuis ce temps, l’incertitude économique toujours latente n’a jamais cessée de favoriser l’entrepreneuriat indépendant chez les nouvelles générations de l’ère numérique.

Le choc générationnel des environnements de travail

Depuis que la première cohorte des jeunes de la Génération Z (nés après 1997) est arrivée à son tour sur le marché de l’emploi en 2012-2013, l’impact des nouvelles générations se trouve définitivement au centre des enjeux de la transformation sociale des environnements de travail, où quatre générations se partagent désormais les espaces, et le marché de l’emploi. Un nouveau contexte qui a évidemment entrainé un choc d’idées avec les générations précédentes, qui ne partagent pas les mêmes méthodes et processus.

Déjà en 1995-1996, lorsque les plus vieux de la Génération Y ont commencés à débarquer sur le marché de l’emploi, les freins aux changements et le choc des générations dans les environnements de travail constituait des empêchements majeurs à leurs aspirations de carrière. Ils apportaient de nouvelles technologies, de nouvelles valeurs et surtout de nouvelles façons d’aborder le travail. Des nouvelles notions qui se sont évidemment entrechoquées aux méthodes plus traditionnelles de leurs aînés.

Les boomers, qui s’accrochaient aux postes de commande ont finalement décidés de prendre leur retraite, ou de se tourner vers le ¨coaching¨ et le mentorat, et cèdent les rênes à ceux de la Génération X plus patients, qui attendaient leur tour en coulisses. En principe, ceux-ci, plus et mieux connectés aux nouvelles technologies que leurs aînés (plus de 80% de la Génération X utilise régulièrement le Web et les médias sociaux), devraient intégrer plus facilement les nouvelles technologies dans la transformation de leur organisation. Ce qui n’est pas encore le cas. Les entreprises et les organisations tardent encore à impliquer les nouvelles générations dans leur transformation. Et, cette résistance des générations précédentes a assurément contribué à l’émergence de l’entrepreneuriat indépendant, tout autant que le taux de chômage qui n’a cessé de grimper.

En 2015, selon une étude publiée par la Bentley University, 67% des jeunes de moins de 35 ans avaient déjà démarré leur propre entreprise, ou du moins songeaient le faire dès leur graduation. Et, plus de 95% de ceux qui l’ont déjà fait considèrent que cette autonomie leur aura permis d’être encore plus productifs.

La fibre entrepreneuriale naturelle des nouvelles générations

Dans la plupart des études réalisées en 2015-2016, plus de 60% des jeunes de la Génération Y s’attendent aussi à ce que leur contribution au travail puisse avoir un impact véritable sur le monde qui les entoure. Pour eux, cet aspect compte davantage que le salaire. Contrairement aux baby-boomers et à ceux de la Génération X, les jeunes des générations Y et Z ne s’identifient plus uniquement en fonction de leur position professionnelle, mais plutôt sur l’ensemble de ce qu’ils peuvent apporter à la société. Dans ce sens, leur contribution et leur participation aux changements se révèlent prioritaires.

Les jeunes des nouvelles générations numériques ont grandis et évolués avec les nouvelles technologies, et ont rapidement maîtrisés ces nouveaux outils pour exprimer leur créativité naturelle. Exposés à Internet et aux jeux vidéo depuis le berceau, les nouvelles technologies du Web et des médias sociaux sont vite devenues des extensions de leur personnalité qui se reflètent dans leur vie professionnelle. Ils ont développés des aptitudes et des compétences multi-fonctionnelles qui ne demandent qu’à être exploitées, et qui ne sont malheureusement pas suffisamment encouragées dans les environnements de travail actuels.

Les plus vieux milléniaux ont fondés leur propre famille, et démontrent aussi un plus grand souci d’équilibre entre le travail et la famille, favorisant le travail à distance et les horaires flexibles. Plus endettés que les générations précédentes, ils ressentent également une plus forte pression de réussir rapidement. Passant souvent d’un emploi à l’autre (souvent 6 à 7 emplois avant d’atteindre 26 ans, selon le US Bureau of Labor Statistics), les jeunes de la Génération Y ont pu constater l’échec du modèle hiérarchique actuel des organisations avec ceux de la Génération X, et ne se font plus d’idées sur leurs possibilités d’avancement.

Dans ce contexte, plusieurs jeunes parents en profitent pour quitter leur emploi, pour partir leur propre entreprise ou travailler de la maison, en bénéficiant des avantages que leur apportent les nouvelles technologies du Web et des médias sociaux. Les jeunes milléniaux lancent alors leur blogue, ou font la promotion de leurs nouveaux produits ou services via les différentes plateformes sociales. Ils trouvent enfin le moyen d’exploiter leur créativité naturelle et d’innover en se servant des nouvelles technologies. Avec les possibilités de financement des ¨startups¨ (avec les VC et le financement participatif), et les opportunités qu’offrent l’économie des blocs de chaines et la crypto-monnaie, les nouvelles générations continueront d’opter pour l’indépendance et l’autonomie.

Lire aussi sur le sujet :

http://www.huffingtonpost.com/gabrielle-jackson/forget-the-career-ladder-_b_7269476.html

http://affaires.lapresse.ca/finances-personnelles/planification-financiere/201601/27/01-4944244-condamnes-a-vivre-dans-le-rouge.php

http://www.forbes.com/sites/robasghar/2014/11/11/study-millennials-are-the-true-entrepreneur-generation/#1b63b11d5e92

http://www.reuters.com/article/us-column-money-adulthood-idUSKCN12A27L

http://www.inc.com/melanie-curtin/why-millennials-feel-more-pressure-to-succeed-than-any-other-generation.html

https://techvibes.com/2016/11/24/technology-entrepreneurship-growing-canada

http://www.journaldemontreal.com/2016/03/27/boom-des-travailleurs-autonomes

http://time.com/money/4571949/best-job-market-2017/

http://www.frenchweb.fr/iot-vr-pour-les-salaries-le-bonheur-au-travail-est-dans-les-nouvelles-technologies/257251

 

 

 

 

 

Catégorie(s) : Baby Boomers, Blogue, Génération ALPHA, Génération C, Génération X, Génération Y, Génération Z Étiqueté : Baby-boomers, entrepreneur independant, entrepreneuriat, freelance, génération C, generation X, generation Y, generation Z, pigiste, travailleur autonome

Commentaires

  1. RIO a écrit

    31 janvier 2017 à 3 h 15 min

    Bonjour j’ai inséré votre article dans un des miens : https://riojeanluc.com/2017/01/31/il-est-libre-max/

    Répondre
    • Raymond a écrit

      6 février 2017 à 16 h 14 min

      Merci pour votre appréciation, et pour le lien. N’hésitez pas à utiliser à nouveau mes contenus en mentionnant la source et le lien.
      Au plaisir de vous lire,
      Raymond Morin

      Répondre

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