Raymond Morin

Entreprendre le virage à l'ère numérique

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Génération C : L’attrait irrésistible des nouveaux systèmes économiques alternatifs

3 avril 2017 par Raymond

Par Raymond Morin

L’adoption massive de l’économie de partage

(Source : https://www.echosciences-grenoble.fr/)

Aux cours des dernières années, confrontés aux récessions successives, les consomm’acteurs ont naturellement développés des réflexes d’acquisition plus rationnels, plus préoccupés par la pertinence de leurs achats, et sur les retombées sociales qu’ils peuvent avoir. Plus conscientisés sur les inégalités et des conséquences des énormes gaspillages engendrés par la surconsommation de la société, les consommateurs connectés optent de plus en plus pour des plateformes d’échange de biens et de services entre particuliers, sans chercher à réaliser des profits et sans intermédiaires. Et, s’ils choisissent des plates-formes d’offre commerciale, c’est souvent dans un contexte d’économie collaborative et de partage. Un nouveau système économique qui repose davantage sur la mise en commun de biens, des lieux ou des outils, et qui relève plus de l’utilisation que de l’acquisition. C’est l’économie du partage et de la collaboration.

Déjà en 1995, Ebay, la première plate-forme collaborative voyait le jour. Au tournant du nouveau millénaire, on a vu apparaître les plateformes d’échanges de connaissances (Wikipedia), de ventes de biens/services entre particuliers (Kijiji), et d’abonnements de diffusion vidéo continue (Netflix). Puis, au tournant du millénaire, avec l’émergence des médias sociaux, il y a eu les premières pratiques de couchsurfing et de co-location (Airbnb), de diffusion audio continue (Spotify), de mise en commun des transports urbains (Uber, Lyft), de financement participatif (Kickstarter) et de co-location d’espaces et de services de travail (WeWork). Sans oublier les innovations technologiques disruptives, comme la voiture électrique (Tesla) qui a bouleversé l’industrie du transport en offrant une solution plus économique et écologique, et inspiré plusieurs initiatives innovantes un peu partout dans le monde.

(Source : LinkedIn Pulse)

En 2017, les quatre membres les plus représentatifs du NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber) cumulent une valeur financière et/ou boursière de plus de 200 milliards ; trois d’entre elles misent sur l’économie de partage, tandis que l’autre investit plutôt dans les technologies disruptives :

  • Netflix (NFLX) compte près de 94 millions d’abonnés payants dans plus de 190 pays dans le mode, et sa valeur boursière est évaluée à plus de 64 milliards $US. Au premier trimestre de 2017, son action en bourse se transigeait à près de 144$. Depuis 1997, Netflix a réussi à imposer son système d’abonnement de diffusion sur demande de films et d’émissions de télévision, en devenant également des producteurs de contenus originaux et exclusifs. D’ici 5 ans, la société vise à tripler ses abonnés en couvrant plus de 200 pays et territoires.
  • Airbnb, après une dernière levée de fonds de 1 milliard, l’entreprise affiche une valeur financière estimée à un peu plus de 31,5 milliards de dollars, menaçant continuellement les groupes hôteliers les plus importants au monde, comme Hilton Worldwide et InterContinental. Depuis 2008, Airbnb a permis à plus de 40 millions de voyageurs de trouver un logement pour une nuit ou plus dans plus de 65 000 villes du monde, et 190 pays, sans avoir à négocier avec un hôtel ou une agence de voyages. Actuellement, l’entreprise offre plus de 3 millions de logements, et compte plus de 150 000 millions d’utilisateurs.
  • Tesla (TSLA) innove dans l’industrie de l’automobile (avec les voitures électriques) et de l’aviation (avec Space X). Cependant, la société de l’inventeur sud-africain Elon Reeve Musk, qui est évaluée à près de 41(40,6) milliards de dollars sur le marché boursier en 2017, a traversé des moments difficiles en 2015-2016, et sa valeur financière tarde à se confirmer. L’entreprise a néanmoins l’intention de livrer une automobile 100% autonome et écologique (à l’électricité), et de commencer à voyager sur Mars, et ce, dès 2018.
  • Uber a tenté d’implanter, en vain, ses services de taxi et de transit en s’établissant dans les deux pays les plus peuplés du monde (en Inde et en Chine), sans avoir de voitures, ni de chauffeurs. En 2016, elle a essuyé des pertes de près de 3 milliards. En 2017, UBER fait face à plusieurs poursuites judiciaires (Greyball, harcèlement sexuel des employées, lois nationales des transports), et la compétition est de plus en plus nombreuse. Malgré tout, ave les investissements des géants Microsoft et Baidu en 2016, la capitalisation boursière d’Uber atteint près de 70 (69,6) milliards $ US en 2017.

En 2015-2016, l ‘«ubérisation» des entreprises et des services, a eu un formidable effet de levier sur l’économie collaborative, avec près de 450 millions de dollars directement investis dans le démarrage de nouvelles start-ups reliées à ce nouveau secteur. C’est assurément une nouvelle avenue économique majeure, qui suscite déjà l’intérêt des autres géants du Web et des réseaux sociaux, ceux du GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon). Ils se livrent déjà une lutte sans merci, et même si leur capitalisation boursière dépasse celles des plus grandes marques, les NATU se révèlent désormais de nouveaux joueurs importants.

L’émergence d’une nouvelle économie de valeurs avec la cryptomonnaie

(Source : BlockchainTechnologies.com)

Parallèlement, en 2008, on a vu émerger une autre nouvelle approche économique alternative avec la cryptomonnaie (Bitcoin) et les chaînes de blocs (Blockchain) avec le livre de Satoshi Nakamoto : « Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System »[1], qui introduisait la notion d’économie de valeurs, et les chaînes de blocs.  Il s’agit principalement d’un registre personnalisé (ledger) de gestion et d’échanges de biens et de services en ligne, qui se transigent directement de pair-à-pair, par le biais de cryptomonnaie, évitant ainsi l’intervention d’intermédiaires durant la transaction. Ce qui a toujours pour effet de faire augmenter les tarifs des produits ou services pour le client.

Au début, ce nouveau système économique alternatif, qui est né avec l’apparition de la cryptomonnaie, a pris un certain temps à s’imposer parce que cette nouvelle monnaie numérique n’offrait pas suffisamment de garanties tangibles. Et, les institutions bancaires et financières n’y ont pas accordés trop d’importance, jugeant qu’il s’agissait probablement d’un phénomène passager.

Cependant, deux ans plus tard, lorsqu’un certain Lazlo a lancé sur les forums de discussions qu’il venait d’acheter et de payer une pizza avec des Bitcoins, la valeur de la cryptomonnaie a rapidement commencée à augmenter. Au premier trimestre de 2017, le Bitcoin se transigeait déjà à près de 1 250$, soit plus que l’or. Dans son nouvel ouvrage[2], l’expert canadien Don Tapscott prédit même que la valeur atteindra du bitcoin atteindra plus de 2 000$ avant la fin de l’année. Aujourd’hui, le capital boursier de Bitcoin atteint plus de 20 milliards $ US, et presque toutes les institutions financières réalisent actuellement des études sur le potentiel des chaînes de blocs. On prévoit même que l’économie des valeurs atteindra plus de 3,1 trilliards avant 2030.

(Source : Wikipedia.com)

Ce registre ouvert, permet de stocker toutes les informations utiles pour valider et authentifier la nature d’une transaction en ligne de pair-à-pair, selon le contrat intelligent (Smart Contract) négocié entre les deux parties. Chacun des intervenants dans le dossier peut accéder directement à la source, et suivre les activités et transactions en ligne, et intervenir en temps réel. Il peut suivre les sommes d’argent investies et dépensées, les actions et/ou obligations investies ou échangées, jusqu’aux propriétés intellectuelles. Ça peut aller des sommes d’argent investies, et/ou des actions et des obligations échangées. Ce qui peut aussi inclure les propriétés intellectuelles, les points de fidélité, et les programmes d’affiliation pour les redevances.

Un système de gestion qui permet également de suivre, en temps réel, chacune des opérations d’une transaction commerciale, et d’obtenir la ¨preuve de travail¨ (Proof of Work) ou ¨preuve d’enjeu¨ (Proof of Stake) qui sont validées par le groupe des ¨Miners¨ qui gèrent les puissants ordinateurs supportant le système. À ce niveau, les innovations technologiques (comme l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle) profiteront pleinement au cours des prochaines années de cette nouvelle économie des valeurs.  En plus de révolutionner les échanges commerciaux, les technologies qui soutiennent la nouvelle économie des valeurs (blockchain) modifieront en profondeur les structures d’opérations commerciales et les services financiers dans la plupart des secteurs ; des arts et de la culture, aux médias et aux institutions bancaires, en passant par les relations marque – employés. La cryptomonnaie et l’économie des chaînes de blocs deviendront bientôt la base d’un nouveau système économique, qui intègrera les nouvelles technologies de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée, de l’Internet des objets, et des véhicules autonomes et robots.

En 2017, à l’initiative de Don et Alex Tapscott, du Tapscott Group, le Canada est actuellement en voie de prendre une longueur d’avance en matière d’économie des valeurs avec la création du Blockchain Research Institute, qui relie le corridor technologique Toronto – Kitchener – Waterloo. Ce consortium, qui regroupe une multitude d’organismes sans buts lucratifs, réunira également quelques gros joueurs dont Accenture, IBM, SAP, Pepsico, Nasdaq, Nuco et la Province de l’Ontario, comme l’annonçait Don Tapscott sur le site de CoinDesk[3]. La veille, le Conseil Québécois de la Coopération et de la Mutualité annonçait aussi la création d’un Laboratoire de l’économie collaborative à Montréal, un projet soutenu par le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation, et qui pourra compter sur la collaboration de MC2M, IRECUS  (Univ. Sherbrooke), CIRANO, le Groupe GMT (Polytechnique Montréal), Fondaction, OuiShare, et Pascal Ngu Cho (consultant en blockchain)[4]. Il reste à souhaiter que d’autres importants joueurs indépendants de ce nouveau secteur économique, comme Alexandre Taillefer (Teo Taxi, XPND Ventures), Chris Arsenault (iNovia Capital), et Sylvain Carle (Real Ventures/Founderfuel, Maison Notman) s’assurent d’avoir leurs mots à dire.

Qu’en pensez-vous? Croyez-vous que la nouvelle économie des chaînes de blocs peut représenter l’avenir de notre système de valeurs économiques? Partagez votre opinion sur le sujet, en commentant cet article.

Lire aussi :

[1] – Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System – Satoshi Nakamoto, Bitcoin.org, 2008

[2] – Blockchain Revolution :How the Technology Behind Bitcoin is Changing Money, Business, and the World, Don Tapscott, 2016

[3] – ¨Blockchain Revolution¨ Authors Launch Enterprise Research Effort – Michael del Castillo, CoinDesk, 17 mars 2017

[4] – Création d’un laboratoire de l’économie collaborative à Montréal – CQCM-Coop, 16 mars 2017 Gé

Catégorie(s) : Baby Boomers, Blogue, Génération ALPHA, Génération C, Génération X, Génération Y, Génération Z Étiqueté : AirBnB, Amazon, Apple, Bitcoin, Blockchain, d, Économie collaborative, économie des valeurs, économie du partage, économies alternatives, Facebook, GAFA, génération C, Google, NATU, Netflix, Tesla, Uber

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